Les feuilles d’or mince étaient obtenues traditionnellement par battage d’un lingot d’or de 12 g ce qui permettait d’obtenir environ 1200 feuilles. Les feuilles aujourd’hui ont une épaisseur d’environ 0,7 à 0,9 microns. Ce travail est réalisé par les batteurs d’or. Le format le plus fréquent pour les feuilles est de 8/8 voir 10/10 cm. Elles sont commercialisées par carnets de 25. Il est possible de modifier la couleur de l’or par l’adjonction d’autres métaux comme par exemple l’argent pour obtenir l’or blanc ou le cuivre pour l’or rouge. Il existe aujourd'hui une dizaine de couleurs différentes. La fabrication mécanique des feuilles permet désormais d’obtenir des feuilles dont l’épaisseur est inférieure au micron, toutefois en restauration il est souvent nécessaire de doubler les feuilles lors de la pose afin d’obtenir l’effet des feuilles anciennes plus épaisses. Au Moyen-âge les feuilles étaient d’environ 3 à 4 microns (issues des techniques d’orfèvres), à l'epoque gothique 2 à 3 microns, à de la Renaissance au XVIII ème siècle 1,5 à 2 microns, au XIX ème siècle 1 à 1,5 microns et aujourd'hui moins de 1 micron. L’épaisseur des feuilles peut ainsi être un moyen de datation complémentaire.