Le lait est employé comme liant des peintures dans les techniques de tempéras. On le retrouve dans de nombreuses recettes anciennes sous forme de lait caillé ou de caséine. Pline en parle en décrivant la technique de Panainos qui mélangeait du lait et du safran. Watin décrit une technique de peinture décorative faite d’un mélange de lait et de chaux pour renforcer les blancs. Cadet de Vaux en 1805 écrivit un mémoire "sur la peinture au lait". On trouve également de nombreuses recettes avec du lait ou caséine dans les enduits et préparations. Le lait écrémé auquel on ajoute un peu d’eau et d’alcool peut ainsi servir de fixatif pour les dessins, les pastels, les aquarelles et les détrempes maigres. Giovanni Secco Suardo (1894) rapporte comment le lait peut être utilisé "sur les peintures à la gouache sur mur pour les protéger de l’humidité de la colle de l’entoilage avant dépose" cette opération étant préliminaire au détachement et à la consolidation des peintures.