Opération qui consiste à broyer les pigments. Elle était faite autrefois à la main et d'habitude confiée aux apprentis de l'atelier. Après le choix des minéraux et des terres sélectionnées, on commençait en les broyant dans un mortier avec un pilon, puis on les moulait longuement et finement sur une plaque de porphyre avec une meule, opération plus ou moins longue selon le type des pigments. Actuellement l'outillage couramment utilisé consiste en une plaque de verre meulée et un pilon plat en verre ayant également une base meulée. Les granulosités de surface servent à faire tourner les pigments, pour obtenir un meilleur broyage. Le broyage se fait en phase humide à l'eau ou l'essence de térébenthine ou de white spirit pour éviter le chauffage des pigments et ainsi une modification de ls couleur. On doit toutefois préciser que l’opération s’assimile avec celle de la préparation des pigments dans le cas de la peinture à l'huile où le pigment est moulu directement avec le milieu émulsionnant. Il faut savoir qu'aujourd'hui le broyage mécanique des pigments est suffisamment fin pour que le broyage ne serve qu'à casser les agglomérats et conglomérats de pigments et non pas à les broyer.